Kg & pièces - Pas de décimales. Développé dans les années 1990 par Alcoa (code interne C188), l’alliage 2524 appartient à la famille Al-Cu-Mg-Mn de la série 2000 et vise en priorité les revêtements de fuselage. L’objectif était de remplacer le 2024-T3 en améliorant la tolérance aux dommages tout en préservant un niveau de résistance comparable. Il a été introduit sur le programme Boeing 777 (mise en service : 1995) pour les panneaux de fuselage, puis étendu à d’autres aéronefs civils et militaires. Par ailleurs, il s’inscrit dans la lignée des alliages « haute pureté » (Fe/Si abaissés) dérivés du 2024 aux côtés des 2124/2224/2324, conçus entre les années 1970 et 1990 pour gagner en ténacité, fatigue, formabilité et limiter les sites de formation de fissures. Le 2524 se distingue par une meilleure résistance à l’amorçage et à la propagation des fissures en fatigue par rapport au 2024-T3. Cette évolution résulte d’une pureté accrue, d’une maîtrise des traitements thermomécaniques et d’une microstructure plus fine et homogène. Il a donc été préféré pour les zones pressurisées des fuselages, où la durée de vie en fatigue conditionne l’épaisseur. L’A380 l’a sans doute utilisé pour certaines parties de son fuselage ou de ses ailes. En atmosphère non protégée, l’alliage forme une couche d’oxyde et reste sensible aux milieux chlorurés, comme les autres Al-Cu. Toutefois, sa pureté améliorée confère une tenue à la corrosion légèrement supérieure au 2024, ce que corroborent des mesures d’OCP plus nobles (ex. ~–0,59 V_SCE vs –0,72 V pour 2024, typ., conditions d’essai labo). En service aéronautique, les tôles sont souvent livrées en Alclad (fine couche d’Al pur) pour renforcer la protection générale et intergranulaire, une pratique quasi systématique pour les tôles de fuselage en alliages de série 2000. La composition reprend l’architecture du 2024 (Cu + Mg + Mn) avec une réduction significative des impuretés Fe et Si. Cette épuration limite les phases intermétalliques cathodiques nuisibles à la ténacité et à la corrosion. La teneur en cuivre est d’environ 4 %, le magnésium ~1,3–1,5 % et le manganèse ~0,5–0,6 %, tandis que Fe et Si sont contenus à quelques centièmes de pourcent. La masse volumique se situe autour de 2,79 g/cm³ (typ.), très proche du 2024. Par comparaison, l’aluminium pur est à 2,70 g/cm³. Sa structure cristalline est CFC (cubique à faces centrées) et l’alliage est non magnétique, comme tous les aluminiums. Par ailleurs, sa conductivité électrique atteint ~30–34 % IACS (typ., état T3), légèrement supérieure au 2024-T3 (30–32 %) du fait de sa pureté accrue. Enfin, à 25 °C, son coefficient de dilatation linéaire est ~23 µm/m·°C (typ., 33 à 500 °C), avec une conductivité thermique ~120 W/m·K (typ., 159 à 500 °C), assurant une bonne dissipation de la chaleur. En T3 (solution + trempe + léger écrouissage + vieillissement naturel), le 2524 vise une tolérance aux dommages optimale. On observe Rm ~445 MPa et Rp0,2 ~335 MPa, avec A ~19 % (typ., orientation longitudinale pour une faible épaisseur). Ces valeurs sont comparables à celles du 2024-T3 tout en conservant une ductilité plus élevée (A ~12 %, typ.). En pratique, cela permet des marges d’épaisseur ou des intervalles d’inspection plus espacés. La ténacité en rupture gagne environ 15–20 % vis-à-vis du 2024-T3, et sa résistance à la propagation de fissures est supérieure pour un même ΔK élevé. Le taux de propagation de fissures (da/dN) plus faible retarde l’apparition de dommages multi-sites sur les revêtements pressurisés. Après mise en solution et vieillissement artificiel, avec ou sans contrainte/CAF (état T8), le 2524 gagne en résistance au prix d’une chute de ductilité. Cependant, la tenue en fatigue diminue, ce qui limite l’intérêt pour les revêtements de fuselage. Ces états sont donc peu utilisés pour le 2524. Par rapport au 2024-T3, le 2524-T3 montre une impédance électrochimique plus élevée et des surfaces moins attaquées après immersion chlorurée (typ., essais labo). Une impédance plus élevée indique une meilleure résistance à la transmission du courant électrochimique responsable de la corrosion. En milieu marin, des piqûres apparaissent néanmoins si l’alliage reste nu, mais leur densité et leur profondeur moyennes sont souvent inférieures à celles observées sur le 2024. L’emploi d’Alclad et les traitements de surface (conversion, apprêt, peinture) restent indispensables pour garantir la durabilité. Des essais type ASTM G110 classent le 2524-T3 au moins aussi bien que le 2024-T3 : il reste sensible sans protection. La corrosion sous contrainte demeure un risque même pour l’état T3, le plus robuste face à ce mécanisme. Les structures aéronautiques combinent donc détente par étirage et protections de surface pour le maîtriser. Le 2524 conserve la même base métallurgique (précipités S = Al₂CuMg) avec des propriétés de traction équivalentes et une ductilité supérieure (A ~19 % vs ~12 %, typ.). En outre, la ténacité (K_IC) +15–20 % et la propagation de fissure réduite se traduisent par une meilleure endurance en fuselage. En contrepartie, le contrôle qualité plus strict entraîne un surcoût matière modéré. Les 7xxx offrent Rm 500–600 MPa (T6/T7, typ.) et dominent les ailes pour la rigidité spécifique. Cependant, leur ténacité et sensibilité à la corrosion sous contrainte imposent souvent des compromis (T73) avec perte de résistance. En fuselage pressurisé, le 2524-T3 reste préférable pour la tolérance aux dommages et la fatigue. Les Al-Li de 3ᵉ génération gagnent ~3–5 % en densité et affichent d’excellentes tenues en fatigue et ténacité, parfois supérieures au 2524, mais avec un coût et des procédés de fabrication plus exigeants. Le 2524 reste donc compétitif lorsque l’arbitrage coût-performance ne justifie pas l’usage du Li. L’usage principal du 2524 est le revêtement de fuselage : le Boeing 777 a introduit le 2524-T3 Alclad sur de larges panneaux dès le milieu des années 1990. Le matériau a ensuite été reconduit ou adapté sur divers programmes civils (long-courrier, jets d’affaires, programmes régionaux), avec usage partiel sur l’A380. Les épaisseurs typiques de tôle sont de ~1,6 mm ou davantage selon la zone. Des pièces internes usinées (cadres, attaches, renforts) tirent parti de l’usinabilité et de la ténacité du 2524-T351. Hors aéronautique, quelques applications exigeantes (réservoirs, structures légères, compétition) existent mais restent marginales face au 2024 plus économique. Les variations min/max de sa composition chimique acceptées pour l'aéronautique. TÔLE (ÉP. < 6MM) BARRE RECTANGULAIRE, BARRE RONDE, TÔLE (ÉP. < 6MM) TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE (ÉP. > 6MM) BARRE CARRÉE, BARRE RONDE, PROFILÉ, TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE (ÉP. > 6MM), TUBE SECTION CIRCULAIRE TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE (ÉP. > 6MM), TUBE SECTION CIRCULAIRE BARRE RECTANGULAIRE, BARRE RONDE, TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE PERFORÉE TUBE SECTION CIRCULAIRE BARRE RONDE, PROFILÉ, TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE PERFORÉE, TUBE SECTION CIRCULAIRE TUBE SECTION CIRCULAIRE TÔLE PERFORÉE BARRE RONDE, TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE (ÉP. > 6MM), TUBE SECTION CIRCULAIRE TÔLE (ÉP. < 6MM) BARRE RONDE TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE (ÉP. > 6MM) BARRE RONDE, PROFILÉ, TÔLE (ÉP. > 6MM), TUBE SECTION CIRCULAIRE TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE (ÉP. > 6MM) BARRE RECTANGULAIRE, BARRE RONDE, PROFILÉ, TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE (ÉP. > 6MM), TUBE SECTION CIRCULAIRE BARRE RONDE BARRE RECTANGULAIRE BARRE RONDE, PROFILÉ, TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE TUBE SECTION CIRCULAIRE Les propriétés les plus remarquable de cet alliage d'aluminium 71 GPa ≥ 15 % ≥ 405 MPa ≥ 270 MPaQuel est l’historique et le contexte de développement de l’alliage 2524 ?
Genèse et objectifs industriels
Positionnement « haute tolérance aux dommages »
Influence de la composition chimique du 2524 sur ses propriétés physiques
Rôle des éléments entrant dans la composition chimique du AA2524
Propriétés physiques (masse, conductivités, dilatation)
Quelles sont les propriétés mécaniques du 2524 (selon l’état) ?
Propriétés en traction et ténacité (état T3, le plus courant)
Effet des revenus non utilisés (T8/T81/T851)
Comment le 2524 résiste-t-il à la corrosion en service ?
Corrosion générale et par piqûre
Corrosion intergranulaire, exfoliante et SCC
Positionnement du 2524 face aux alliages concurrents
Face au 2024 (référence historique)
Face aux 7xxx (ex. 7075/7050/7055)
Face aux Al-Li (ex. 2198/2196/2050)
Où est utilisé le 2524 et pour quelles applications ?
Composition chimique du 2524
% Cr
ChromeCu
CuivreFe
FerMg
MagnésiumMn
ManganèseSi
SiliciumTi
TitaneZn
Zinc Min. 0.00 4.00 0.00 1.20 0.45 0.00 0.00 0.00 Max. 0.05 4.50 0.12 1.60 0.70 0.06 0.10 0.15 Alliages d'aluminium associés
2014, AlCu4SiMg, 3.1255, EN AW-2014
2014A
2017, AlCu4MgSi, AL4
2024, AU4G1, 3.1354, EN AW-2024, Al-Cu4Mg1
2050
2219
2618
2618A
5005
5052
5086
5251
5754
6061
6063
6082
7010
7010-7050
7050
7055
7075
7075-7175
7150
7175
7449
7475
CALE PELABLE
L56
Caractéristiques principales
Module de Young
Ductilité
Résistance à la traction
Limite d'élasticité
Optimiser l'utilisation du 2524 : traitements, régulations et options
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