Kg & pièces - Pas de décimales. Trois points clés à retenir : Entrons-y plus en détails. L’alliage 2024 est principalement composé d’aluminium (~90–94 %) allié avec environ 3,8–4,9 % de cuivre, 1,2–1,8 % de magnésium et 0,3–0,9 % de manganèse. Chaque élément joue un rôle précis : En somme, cet alliage Al-Cu-Mg-Mn présente une structure durcissable par traitement thermique, avec l’aluminium pour base légère et les éléments d’alliage pour renforcer (Cu, Mg) ou affiner (Mn) sa structure. Le 2024 s’inscrit dans la lignée des duralumins, premiers alu-cuivre durcissables découverts au début du XXᵉ siècle. En 1906, Alfred Wilm met en évidence le durcissement par vieillissement naturel sur un aluminium à ~4 % Cu : naissance du Duralumin (alliage 2017 actuel), utilisé notamment dans les dirigeables Zeppelin. En 1931, Alcoa introduit l’alliage 24S (future désignation 2024), afin de surpasser le 2017. Ce super-duralumin plus riche en magnésium offre une résistance améliorée. Sa faible tenue à la corrosion est compensée par le plaquage Alclad. L’adoption du 24ST Alclad dans les avions des années 1930 (par ex. le Douglas DC-3) a permis des gains de masse, synonymes de charges utiles accrues et de consommations réduites. Les propriétés mécaniques dépendent fortement de l’état métallurgique. À l’état trempé-formé T3, on observe typiquement une résistance ultime à la traction (UTS) d’environ 470 MPa et une limite d’élasticité (0,2 %) d’environ 320 MPa, avec un allongement à rupture de ~18 % (selon l’épaisseur). À l’état 2024-O (recuit), le matériau est beaucoup plus mou (UTS ~120 MPa) mais très ductile. En T3, la limite d’endurance (10^7 cycles) est d’environ 140 MPa (éprouvettes non entaillées), supérieure à celle de la plupart des 6xxx. D’où son usage historique pour les revêtements de fuselage et d’ailes, où le 2024-T3, grâce à sa ténacité, retarde l’initiation et la propagation des fissures, assurant une bonne tolérance aux dommages. Sa ténacité (résistance à la propagation des fissures) est bonne : il dissipe une partie de l’énergie par déformation avant rupture. Le 2024-T3 « vieillit » donc mieux qu’un alliage plus résistant mais plus cassant, ce qui a motivé son choix pendant des décennies. Rappel : principe du durcissement par précipitation L’alliage 2024 est traitable thermiquement et doit sa résistance au durcissement par précipitation. On met en solution (~495 °C) pour dissoudre Cu et Mg, puis on trempe (eau froide). Un vieillissement contrôlé forme des précipités. Ces précipités se forment naturellement à température ambiante (T1 à T4) sur plusieurs jours. Ce processus peut multiplier par 3 à 4 la limite d’élasticité par rapport à l’état recuit O. Les états vieillis artificiellement (T6, T8) sont utilisés pour les produits épais afin d’optimiser la résistance, la stabilité dimensionnelle et la résistance à la corrosion sous contrainte. Les séries 2000 riches en cuivre sont moins résistantes à la corrosion que les alliages Mg ou Mg-Si. Le 2024 est sujet à la corrosion (piqûres, intergranulaire) en milieu humide. Les précipités riches en cuivre créent des différences de potentiel favorisant les piqûres en présence d’un électrolyte. Le 2024 est aussi sensible à la corrosion sous contrainte (SCC) : sous traction en milieu corrosif, des fissures peuvent se propager rapidement. Deux solutions majeures : l’Alclad et l’anodisation. Alclad : une fine couche d’aluminium pur (~5 % d’épaisseur de chaque côté) est appliquée en laminage sur la tôle 2024. Elle agit comme barrière sacrificielle, s’oxydant à la place de l’alliage. Malgré sa sensibilité aux rayures profondes, l’Alclad reste une solution efficace et économique. Anodisation : procédé électrochimique formant une couche épaisse d’oxyde d’aluminium (Al₂O₃). Le 2024 répond bien à l’anodisation sulfurique ou chromique, qui améliore la résistance à la corrosion et à l’usure, avec une légère baisse possible de la résistance à la fatigue. Usinabilité : excellente. La matrice durcie par précipités favorise des copeaux francs et limite le collage outil, permettant des vitesses d’usinage élevées et une production efficace de pièces complexes. Formage à froid : moins adapté que les 5052/6061. En T3/T351, la ductilité limitée restreint les plis sévères et l’emboutissage sans fissuration. Solution : utiliser l’état O ou W (avant vieillissement), former, puis traiter. Formage à chaud : vers 200 °C, la résistance diminue et la ductilité augmente, permettant des formages plus sévères. Doit être suivi d’une trempe et d’un vieillissement. Soudage par fusion (MIG/TIG) : déconseillé. Le 2024 est très sensible à la fissuration à chaud à cause de sa large plage de solidification (~548 °C). Les soudures sont faibles (~50 % de la résistance du métal de base) et fissurables. Préférer les assemblages mécaniques (rivets, boulons). L’aluminium est hautement recyclable, et le 2024 ne fait pas exception. En fin de vie, les pièces en 2024 peuvent être refondues et réutilisées, sous réserve d’un tri soigné (teneur en Cu, risque de contamination Mg/Si). La refusion consomme ~5 % de l’énergie de l’extraction primaire. Le 2024 s’inscrit dans une logique d’économie circulaire : près de 75 % de tout l’aluminium jamais produit est encore utilisé aujourd’hui. Les variations min/max de sa composition chimique acceptées pour l'aéronautique. TÔLE (ÉP. < 6MM) BARRE RECTANGULAIRE, BARRE RONDE, TÔLE (ÉP. < 6MM) TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE (ÉP. < 6MM) TÔLE (ÉP. > 6MM), TUBE SECTION CIRCULAIRE BARRE RECTANGULAIRE, BARRE RONDE, TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE PERFORÉE TUBE SECTION CIRCULAIRE BARRE RONDE, PROFILÉ, TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE PERFORÉE, TUBE SECTION CIRCULAIRE TUBE SECTION CIRCULAIRE TÔLE PERFORÉE BARRE RONDE, TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE (ÉP. > 6MM), TUBE SECTION CIRCULAIRE TÔLE (ÉP. < 6MM) BARRE RONDE TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE (ÉP. > 6MM) BARRE RONDE, PROFILÉ, TÔLE (ÉP. > 6MM), TUBE SECTION CIRCULAIRE TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE (ÉP. > 6MM) BARRE RECTANGULAIRE, BARRE RONDE, PROFILÉ, TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE (ÉP. > 6MM), TUBE SECTION CIRCULAIRE BARRE RONDE BARRE RECTANGULAIRE BARRE RONDE, PROFILÉ, TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE (ÉP. < 6MM), TÔLE (ÉP. > 6MM) TÔLE TUBE SECTION CIRCULAIRE Les propriétés les plus remarquable de cet alliage d'aluminium ≥ 0.032 Ω·mm²/m 112.476–151 W/(m·°C) ≥ 211.7 MPa ≥ 75.8 MPaAu cœur du 2024
Une composition chimique pensée pour le durcissement par précipitation
Genèse de l’alliage : naissance du duralumin 2.0
Propriétés mécaniques du 2024-T3, son état le plus courant
L’avantage majeur du 2024 : une remarquable résistance à la fatigue
Traitements thermiques et états de livraison
Les états de livraison les plus courants pour le 2024
Le cuivre, coupable de la sensibilité à la corrosion du 2024
Solutions de protection contre la corrosion
Un alliage facilement usinable, compliqué à former et difficile à souder par fusion
Écologie : recyclage de l’aluminium
Composition chimique du 2024
% Cr
ChromeCu
CuivreFe
FerMg
MagnésiumMn
ManganèseSi
SiliciumTi
TitaneTi+Zr
Titane + ZirconiumZn
Zinc Min. <0.00 3.80 <0.00 1.20 0.30 <0 <0.00 <0.00 <0.00 Max. 0.10 4.90 0.50 1.80 0.90 0.5 0.15 0.20 0.25 Alliages d'aluminium associés
2014, AlCu4SiMg, 3.1255, EN AW-2014
2014A
2017, AlCu4MgSi, AL4
2050
2219
2524
2618
2618A
5005
5052
5086
5251
5754
6061
6063
6082
7010
7010-7050
7050
7055
7075
7075-7175
7150
7175
7449
7475
CALE PELABLE
L56
Caractéristiques principales
Résistivité
Conductivité thermique
Résistance à la traction
Limite d'élasticité
Optimiser l'utilisation du 2024 : traitements, régulations et options
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